L’avez-vous déjà ressentie, cette sensation d’être moins méritant qu’un autre rédacteur web pour travailler sur un projet ? N’avez-vous pas déjà eu des doutes au moment de postuler auprès d’un client, laissant votre place à d’autres, « sans doute bien meilleurs » ? Ces situations laissent généralement place à de nombreux doutes dans l’esprit du rédacteur, et laissent parfois un souvenir amer planer au-dessus d’un portfolio qui paraît dès lors, inachevé et non-méritant.
Cette sensation, il y a fort à parier qu’elle est due au syndrome de l’imposteur, qui hante de nombreux rédacteurs web au début de leur carrière. Faut-il postuler à tous les projets avec la même aisance ? Oui ! Faut-il hésiter lorsqu’on rédige un article, au sujet de son niveau de compétences ? Non ! Certains verront dans ces deux réponses un comportement dangereux et malhonnête envers la communauté et les clients. En réalité, il n’en est rien et je vais vous expliquer pourquoi dans cet article.
Lorsqu’on recherche le syndrome de l’imposteur sur le web, on est rapidement confrontés à une large documentation. Le syndrome de l’imposteur est une sensation bien connue. Pourrait-on aller jusqu’à parler de pathologie ? Le terme est peut-être un peu fort, bien que dans certains cas ce syndrome puisse être poussé aux limites les plus extrêmes.
Certains éléments sont communs à toutes les documentations. Le syndrome de l’imposteur peut se manifester à tout âge, dans n’importe quelles circonstances. Il peut donc aussi bien concerner un enfant durant son apprentissage, qu’un adulte de 60 ans en pleine reconversion professionnelle.
Ce syndrome est connu comme étant un syndrome de dépréciation. La personne qui en fait l’objet exprime un fort manque de confiance en elle, et pense que sa réussite n’est due qu’à un concours de circonstances, un travail acharné sans mérite profond ou encore l’intervention d’un tiers. Dans tous les cas, la réussite de “l’imposteur” n’est pas due à son mérite, ce qui semble être un élément constant de la définition du syndrome de l’imposteur.
En rédaction web, vous comprendrez aisément que ce syndrome puisse facilement apparaître, surtout chez les jeunes rédacteurs. Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur le syndrome de l’imposteur, vous pouvez vous reporter au contenu de cette vidéo RTL :
Si cette sensation de dépréciation peut apparaître dans tous les corps de métier, la rédaction web s’apparente à un terreau très fertile en la matière. Certains éléments expliquent cela :
Difficile dans ces conditions d’avoir une parfaite confiance en soi et d’oser démarcher des clients, postuler à des projets et rédiger des textes de qualité en ayant la conscience tranquille.
Un rédacteur qui subit un tel syndrome ne sera pas placé dans de bonnes conditions pour postuler sereinement à des projets, pour rédiger son texte l’esprit tranquille et pour le livrer avec assurance. Vous rappelez-vous des deux questions que nous nous étions posées au début de cet article ? Il est temps d’y répondre.
Il faut être à l’aise lorsqu’on postule à un projet de rédaction. Un rédacteur qui se dévalorise sera immédiatement cerné par son client qui ne manquera pas de laisser sa candidature de côté.
Postuler à un projet avec aisance, est-ce mentir ? Pas forcément, en réalité. Lorsqu’il postule, le rédacteur doit être conscient des éléments objectifs qui le concernent. On évitera ainsi de se poser les questions suivantes :
Pour qui vous prenez-vous pour juger s’il y a quelqu’un de meilleur que vous pour ce projet, sans même avoir la liste complète des candidatures ? Pour qui vous prenez-vous pour mieux savoir que le client, avec qui il souhaite travailler et à quel tarif ?
En réalité, face à un appel d’offres, il faudrait plutôt se poser les questions suivantes, en toute objectivité :
S’engage alors une discussion avec le client, dans laquelle vous allez lui donner quelques éléments objectifs vous concernant. “J’ai déjà rédigé un texte qui portait sur tel sujet, en voici l’URL. C’est une rédaction que j’avais pris plaisir à assurer. Mon tarif est pour un texte de qualité classique de tant d’euros…“.
À aucun moment il ne s’agit de dire que vous êtes le meilleur, que vous maîtrisez parfaitement chaque élément de la thématique, que vous allez propulser le site du client… Si vous ressentez le syndrome de l’imposteur, restez objectif.
Vous devez donc postuler à tous les projets avec la même aisance. L’essentiel est de connaître ses limites et de ne pas s’engager sur une thématique que l’on n’aime pas, que l’on ne maîtrise absolument pas ou en promettant la Lune au client alors qu’objectivement, on n’a aucune affinité avec la thématique (alors même que des garanties à donner dans le domaine de la rédaction web, on n’en a pas souvent !). Pour préciser, quand je parle d’un sujet que l’on ne maîtrise “absolument pas” je parle de sujets “niches”, telles que la physique quantique ou un point législatif précis lorsqu’on n’a jamais été confronté à l’exactitude du vocabulaire juridique.
Là où le syndrome de l’imposteur devient handicapant pour de nombreux rédacteurs, c’est lorsqu’il est mêlé au syndrome de la page blanche. Postuler n’est que la première étape, il faut aussi écrire !
C’est lorsqu’on rédige un texte pour le web que l’on se rend compte que notre niveau peut faire défaut. La qualité de l’écriture est-elle au rendez-vous ? Le fond est-il suffisamment développé ? Toutes ces questions sont dites “parasites” et gênent votre écriture, elles encombrent inutilement votre esprit.
Pourquoi sont-elles inutiles ? Parce qu’au fond de vous-même, vous connaissez déjà la réponse. Oui, il y a d’autres rédacteurs (beaucoup, sans doute) qui sont meilleurs que vous. Oui, ce que vous écrivez peut être amélioré (grandement, même) et devenir beaucoup plus qualitatif. Mais Dieu a t’il créé la Terre en un jour ? Pourquoi devriez-vous rendre le texte le plus parfait du monde pour ce client ?
L’imposteur en rédaction web doit prendre conscience que de nombreux paramètres lui échappent :
Vous l’aurez compris, le syndrome de l’imposteur en rédaction web peut vous causer de nombreux torts s’il vous envahi, car vous manquerez d’énergie et d’assurance pour postuler, et de confiance en vous pour rédiger.
Vous voilà donc un peu plus renseignés sur un syndrome qui pourrait bien gâcher votre carrière si vous ne vous en débarrassez pas. Le monde de la rédaction web est relativement hostile pour les nouveaux rédacteurs, car il est nécessaire de voler de ses propres ailes dès le départ tout en faisant concurrence à d’autres professionnels que l’on ne connait pas, et avec lesquels nous n’avons aucune possibilité de nous mesurer, pas même un diplôme officiel nécessaire pour exercer.
Avez-vous déjà ressenti le syndrome de l’imposteur ? Le ressentez-vous actuellement ? Avez-vous d’autres techniques pour le combattre ? N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience en laissant un commentaire ci-dessous !